◄ Top : chanteur français inconnu de la fin des années 70, je suis, je suis ? ►

Né de la chanteuse oubliée Maria Rémusat et du chef d'orchestre minable Raymonde Le Pers, le petit Julien fut bercé dès sa plus tendre enfance par la chanson française. Un jour il eut envie de faire comme papa et maman, et décida de faire lui aussi son disque. Son père lui dégotta des musiciens (pas trop chers) et dut le pistonner discrètement afin que soit pressé le premier album de Julien Lepers, un superbe disque deux titres : Je t'aime trop et Pleure sous la pluie.

Je vous propose de découvrir Je t'aime trop, titre d'une nullité effarante, ce qui justifie amplement sa place en ce lieu. Les trente premières secondes sont musicales : violons, cuivres et synthétiseur. On hésite entre le générique de mauvais manga, celui de mauvaise série, ou une mauvaise musique d'amour. Lernière hésitation est la bonne, comme le démontrent les deux « Je t'aime trop » qui se succèdent alors, plus digitaux et artificiels que réellement romantiques. On dirait un jingle ringard pour la météo. Puis Lepers part. Et rien ne peut l'arrêter.

Les paroles ne sont pas réellement intéressantes : une vague chanson d'amour gnangnan qui n'a pas dû demander à Juju un long travail de rédaction. Par contre la voix qui porte ces paroles... Extraordinaire ! Lepers chante d'une manière nasillarde insupportable dès la première seconde... Une véritable horreur sonore qui nous fait regretter le ton déjà insupportable qu'il a pris par la suite dans l'animation de Question pour un champion...

Et le pire, c'est qu'il fera un autre disque ! (mais c'est pour la prochaine fois)

27/03/2006, 15h35